L’ENFANCE - LE MONDE VU A TRAVERS UNE LOUPE
Cette exposition propose un voyage à travers la mémoire de l’image dont le fil rouge est l’âge d’or de l’enfance. Construit par l’intermédiaire d’un regard qui mène un travail archéologique subjectif, rythmé par divers objet et effets personnels ou issus de collections, l’espace de notre enfance se ranime. Un petit monde prend vie, veillé par le Père Noel, Pinocchio, Cendrillon, le Génie de la lampe d’Aladdin, le petit soldat de plomb, mais surtout par les contes du soir, un peu déformés, racontés par nos parents et grands-parents.
Personnages inventés, créations fantastiques locales, héros de dessins animés... peuplent l’imaginaire collectif et investissent par le pouvoir de leur mémoire, le patrimoine universel de l’enfance.
Un musée de l’enfance paraît, à une première vue, une contradiction des termes, et pourtant... C’est l’unique endroit vivant, resté toujours actif ou possiblement réactivable de notre enfance, qui se laisse raconter de nouveau, de manière accessible et agréable.
Quelles seraient les dimensions qu’un musée de l’enfance puisse avoir? Pourrait-il se blottir dans une poche ou arriver jusqu’aux nuages, séparer le monde en deux, entrer dans un conte, être accroché à un cintre ou chuchoté dans la langue papelka, pour ainsi dire ? Une chose est certaine, nous portons tous, à l’intérieur de nous-mêmes, un musée de l’enfance aux portes toujours ouvertes.
Tout en fouillant dans les tiroirs, nous refaisons la route du labyrinthe, entrons dans le monde du Nain, en avançant ou en reculant, y restons un tour ou en sortons par malchance et reprenons le jeu depuis le début.
Dans notre jeu, nous avons choisi plusieurs chemins. Sur l’un d’eux, nous retrouvons quelques-uns des rituels et des seuils essentiels qui marquent l’enfance, soit-elle vécue en ville ou à la campagne.
Une autre image nous raconte l’histoire d’une langue commune à l’enfance, dans laquelle les pensées des petits construisent un monde qui leur est propre, peuplé de soleils, d’anges, de musique, d’ordinateurs, de paysans, d’amis bons et méchants, et bien sûr d’animaux préférés.
Avant de finir le jeu, nous surprenons quelques rapports qui forment le petit homme et le grand homme, le personnage, le jouet devenu ami, les objets et leur monde animé, l’enfant des campagnes et le pionnier de la ville, le regard du côté des nuages et la petite voiture de collection, le nombril et l’échographie, le monde de nos grands-parents et celui de nos enfants. Nous dévalons la pente à toute allure... pour faire un zoom et finir le jeu en reprenant tout depuis le début.